A travers une analyse des rapports de pouvoir entre l'école et l'entreprise autour des stages, l'auteur montre comment les discriminations prennent place - et parfois prennent sens - dans les rapports scolaires. Il montre aussi comment l'école contribue à produire les discriminations en stage tout en les niant, ce qui rend compliquée la régulation de ces phénomènes. Phénomènes qui affectent les trajectoires des élèves concernés et minent leur confiance envers l'école publique.
Des essais écrits entre la fin des années 1970 et des années 1990 dans lesquels l'auteur étudie la scolarisation des enfants d'immigrés dans l'école française, analyse les politiques d'intégration ainsi que les finalités et les illusions de l'école à l'égard des enfants de la "seconde génération".
Quel sens les jeunes haïtiens donnent-ils à l'école ? Quel doit être le rôle de l'école pour l'intégration de ces jeunes dans la société ? C'est sur ces questions que s'ouvre une longue enquête dans la région parisienne. En passant par les ZEP, la télévision et son influence, la démission des enseignants et des parents, l'auteur veut montrer la détresse de ces minorités ethniques mais aussi la volonté de fer de certains d'entre eux pour en sortir.
A partir de l'expérience de mixité sociale vécue par des enfants gitans sédentaires ou en migration (Perpignan, Toulouse, Barcelone) et des enfants marocains de familles ayant récemment immigré en France, l'auteur cherche à identifier les processus de déscolarisation de ces enfants dans des contextes communautaires où l'école ne peut leur assurer seule la transmission des compétences culturelles et sociales requises dans la société française pour acquérir l'autonomie adulte et citoyenne.
Les statistiques des pays de l'Union européenne montrent que l'exclusion scolaire et l'exclusion sociale sont liées. L'insertion sociale dépend de l'insertion professionnelle, qui est d'autant mieux assurée que le niveau de diplôme est plus élevé. Mais les statistiques jettent aussi un doute sur le rôle que l'école peut jouer dans la prévention de l'exclusion sociale des jeunes. Dans tous les pays européens, la croissance laisse subsister des " poches " de pauvreté et de relégation économique et sociale, et c'est dans ces zones que se trouvent situés les établissements scolaires dont les élèves ont des résultats inférieurs à la moyenne nationale. La recherche menée par des universitaires et des professionnels dans deux régions défavorisées en France et en Angleterre vise à repérer quelles sont les pratiques et les dispositifs susceptibles d'aider les jeunes marginalisés. L'intérêt de cette approche comparative est que les deux pays représentent les perspectives les plus opposées parmi les paradigmes européens de l'exclusion et de sa prévention à l'école.
Les identifications religieuses des jeunes ne peuvent être appréhendées qu'au travers d'une analyse de leurs parcours familiaux, scolaires et professionnels. C'est dans les trajectoires d'accès aux places et positions sociales des enfants des classes populaires que s'enracinent les motivations, formes et contenus des religiosités musulmanes et non dans l'appartenance à une communauté musulmane réifiée. Les jeunes des milieux populaires ne parviennent que difficilement à accéder aux statuts scolaires et professionnels auxquels ils aspirent. Les religiosités masculines s'ancrent dans la volonté des garçons de se requalifier en réaction aux verdicts familiaux et institutionnels et dans les changements de place entre les sexes opérés par la scolarisation et l'insertion professionnelle. (Résumé de la revue)
Les villes, fortement marquées par la division sociale de l'espace entre quartiers résidentiels et quartiers populaires, voient se développer une ségrégation spatiale qui influe sur l'offre de scolarisation, autant sur le plan quantitatif que qualitatif. Pour tenter de résorber ces inégalités, l'État initie différents dispositifs, des ZEP à la veille éducative. Ces nouvelles démarches sauront-elles lutter contre le décrochage scolaire et les inégalités ?
La Mission générale d'insertion est un dispositif de l'Education nationale créé pour accueillir des jeunes de 16 ans sortant du collège sans projet professionnel précis et qui n'ont pas d'affectation en lycée professionnel. Dans cet article, l'auteur présente la Mission générale d'insertion de Lyon 8° du lycée professionnel Jean-Lurçat.
Dans cette recherche, une attention particulière est donnée aux enfants de milieu populaire. Pourquoi parmi ces enfants, certains réussissent à l'école alors que beaucoup d'auteurs veulent remettre en cause ce fait à travers les théories de la reproduction et du handicap socio-culturel ? Quel doit être le rôle de l'école pour l'intégration des jeunes dans la société ? Pourquoi faut-il beaucoup plus pour les faire réussir ? Quel sens les jeunes donnent-ils à l'école ?; C'est sur un certain nombre de questions que s'ouvre notre enquête dans la région parisienne où nous avons rencontré des familles qui viennent dans le cadre de regroupement familial et celles qui sont nées en France.; Finalement, dans cette recherche, nous avons voulu présenter une vue d'ensemble du système scolaire français à travers la communauté haïtienne en Ile de France. (Extrait du résumé de l'auteur)
Si d'un côté la question de l'environnement socioculturel et de la réussite scolaire est à recadrer dans le contexte plus général de la crise de la société française depuis les années 70, qui est aussi pour partie celle de l'institution scolaire, de l'autre l'échec et la réussite scolaire sont des notions en débat.; Dans cet article, l'auteur analyse la démocratisation et la prise en compte des problèmes liés à cette question à l'échelle locale, l'émergence du partenariat qui passe par la création d'une dynamique associant l'ensemble des acteurs concernés, le dépassement des malentendus et de la méconnaissance mutuelle, trois pistes pour créer une dynamique articulant environnement socioculturel et réussite scolaire.
Etude des transformations du système d'enseignement français et analyse critique des travaux contemporains en sociologie de l'éducation.
Les désignations et les auto-définitions ethniques font partie de l'expérience scolaire de nombreux élèves français. L'auteur interroge la catégorie « élèves maghrébins » dans un contexte social marqué par la présence de groupes sociaux immigrés. Il s'appuie sur les travaux de Lagrée, Lew Fai et Dubet puis il montre que les expériences scolaires des élèves sont marqués par la stigmatisation, notamment lors de l'orientation.
"80 pour cent d'une génération au bac" : ce mot d'ordre, lancé en 1985 comme objectif de l'enseignement secondaire français, fait l'objet d'un consensus politique comme moyen de juguler le chômage des jeunes. L'auteur raconte, à travers le portrait de jeunes d'un quartier HLM à forte composante immigrée, les illusions et les désillusions de ces "enfants de la démocratisation scolaire". S'appuyant sur une enquête de dix années, il nous fait entrer dans l'univers de ces jeunes qui ont dû se frayer seuls un chemin dans le système scolaire. L'auteur met ainsi en lumière l'ambivalence de la politique volontariste de démocratisation scolaire.
L'auteur nous interpelle sur la problématique des enfants réfugiés d'Asie du Sud-Est. Il souligne la place des traumatismes familiaux qui modulent le fonctionnement familial interne et qui peuvent permettre de comprendre certaines difficultés rencontrées par ces enfants, et nécessitant un soutien adapté.